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Autres contributions de... États-Unis, National intelligence council Auteur Johan-Frédérik Hel Guedj Traducteur Alexandre Adler Éditeur scientifique Le monde en 2030 vu par la CIA États-Unis, National intelligence council J'ai Lu 2,78 Plus d'informations sur États-Unis, National intelligence council On ne peut pas tout avoir Ruth Rendell France Loisirs GF Le manipulateur, roman John Grisham France Loisirs GF Maîtresse à Belleville, roman John Grisham Le Grand Livre du Mois GF 3,99 Deux doigts de mensonge Ruth Rendell France Loisirs GF 3,19 Le contrat John Grisham France Loisirs GF Et l'eau devint sang Ruth Rendell France Loisirs GF 4,69 Plus d'informations sur Johan-Frédérik Hel Guedj Le monde est un enfant qui joue Alexandre Adler L'harmattan Placards & Libelles - Tome 5 Le basculement des empires ou le monde comme il ne va plus Alexandre Adler Cerf 2,50 Quand Le Tibet S'Eveillera Alexandre Adler Lexio Neuf 19,00 Occasion 12,00 Le temps des apocalypses, essai Alexandre Adler Grasset 26,00 La chute de l'Empire américain Alexandre Adler Grasset Neuf 13,90 Occasion 7,00 De Gaulle-Mitterrand / une mésentente féconde Alexandre Adler Galilée 17,00 Plus d'informations sur Alexandre Adler
Cedocument est exceptionnel, unique même. Pour la première fois, le public a accès aux recherches et aux analyses des meilleurs géopoliticiens de la CIA. Quelle sera la carte du monde dans dix ans ? dans trente ans ? Quelle sera l'issue de la guerre mondiale diffuse que nous vivons actuellement ? Le terrorisme va-t-il s'amplifier ? La montée
Pour ses 100 ans d’existence, l’Union Des Annonceurs UDA dresse le bilan concernant les tendances de la communication de demain. De ce fait, elle a fait appel à Kantar Media pour mener une étude auprès de 280 annonceurs français. Les nouvelles tendances de la communication se résument en trois grands concepts communication digitale, personnalisée et humaine. Les chiffres clés de la communication de demain Placer le client au centre de la stratégie de communication D’après l’enquête susmentionnée, 48 % des personnes interrogées affirment que l’écoute et la compréhension des consommateurs constituent le principal apport de l’humain en termes de marketing. S’adapter aux nouveaux usages des clients L’entreprise de demain devrait rediriger son investissement vers ses propres outils de communication. Pourtant, 27 % des annonceurs seulement envisagent de mettre en place des campagnes 100 % mobile dans les 12 prochains mois. Miser sur les réseaux sociaux 66 % des personnes interrogées affirment que les réseaux sociaux constituent le canal privilégié des entreprises pour communiquer. Seulement 12 % d’entre eux sont prêts à consacrer plus de 20 % de leur budget aux nouveaux moyens de communication tels que les réseaux sociaux, les applications mobiles, les messageries. Tandis que 37 % choisissent les plateformes vidéo et 34 % optent pour les applications mobiles. De la technologie à la relation humaine Quand les entreprises hésitent entre performances technologiques et relation humaine, 35 % d’entre elles optent pour la relation humaine, contre 16 % pour la technologie. De même, 52 % des décideurs préfèrent la communication personnalisée avec leurs collègues, contre 11 % pour une communication automatisée. Organiser le travail La moitié des décideurs optent pour un système de management privilégiant le travail en mode projet en interne. Dans un premier temps 39% d'entre eux affirment qu'il faut optimiser la communication de demain. Le but sera d'intégrer des compétences externes comme nous pouvons le voir aujourd'hui à travers le digital. Pour 33% d'entre eux, le développement de l’entreprenariat sera primordial pour générer de nouvelles ressources. Enfin 26% des décideurs, pensent que la collaboration avec un réseaux externe sera le moteur d'une nouvelle organisation du travail. Opter pour la Smart data Comme le définit le blog le smart data est la nouvelle approche du traitement des donnés. Il se sert des nombreuses données issues du Big Data pour en dégager les informations les plus pertinentes. Suite à l'enquête menée par l'UDA, 30% des sondées ont répondu que l'avenir du marketing tirera sa force de la data. Pour 20% d'entre-eux la communication de demain passera par l'innovation stratégique et le fait de se démarquer de la concurrence. Malgré ces envies, la génération de data restera primordiale. Ce seront la masse de ces données qui permettront à la smart data d'être la plus utile et la plus efficace. Toutefois, plus de la moitié des décideurs 51 % s’accordent à dire qu'ils opteront pour cette nouvelle approche plutôt que de faire du Big Data. Ce qu’il faut retenir Parmi les tendances émergentent de cette enquête, on constate l’adaptation de la communication aux nouveaux canaux utilisés par les consommateurs. Parmi les canaux les plus privilégiés, il y a les réseaux sociaux, les vidéos et le mobile. Autre constat important émanant de cette étude, c’est l’avènement du customer centric ». Il s'agit de baser sa stratégie sur l’écoute et la compréhension du client. Avec l'ensemble des données que vous possédez sur vos clients il sera possible de cibler précisément les attentes de celui-ci. Cela passera par l'individualisation de la communication qui privilégie l'humain avant la technologie. Enfin, l'étude révèle la prédominance de la data, tout en démontrant l'impact de la smart data sur l'avenir et les actions de communication. Et vous, comment voyez-vous la communication de demain ? Si cet article vous a plu, consultez notre page dédiée à la génération de leads ou à consulter d’autres articles sur ce thème. Vous souhaitez être accompagnés dans votre démarche d’amélioration pour l’augmentation de vos leads ? Nous vous invitons à contacter nos équipes pour plus d’informations. Cequi est très interpelant, c’est que, dans ce dernier rapport, la CIA n’imagine même pas que les USA risquent de se voir détrônés de la première place économique dans le Autrefois, il n'y a pas si longtemps, lorsque l'on partait en voyage d'affaires dans la Silicon Valley, on allait à la rencontre de l'avenir de la Tech ». Aujourd'hui le futur qui se dessine en Californie, ne concerne pas que les fabricants d'ordinateurs ou de smartphones, les spécialistes du logiciel comme de la puce de silicium. Ce qui se trame dans l'Ouest américain, c'est le monde de des inventions majeures comme le PC ou le téléphone mobile ont déjà bouleversé notre quotidien. Mais le plus souvent, la technologie a eu tendance à progresser en circuit fermé. Dopé à la loi de Moore, les grands noms du digital se contentaient d'améliorer leurs produits. Le progrès était avant tout synonyme de meilleure performance. Pas de changement de règles du jeuAvec l'avènement d'Internet au cours de la deuxième moitié des années 90, nous avons changé de monde. La Tech » n'est plus simplement qu'au service de la Tech ». La révolution numérique qui a été enclenchée rebat toutes les cartes. Dans le transport, les loisirs, les voyages, la production… Les règles du jeu ont déjà changé et le digital irrigue progressivement toutes les activités humaines. La Tech » était un monde à part, c'est devenu un trait d'union de nos la montée en puissance qui s'accélère de l'intelligence artificielle, c'est maintenant le deuxième chapitre de cette révolution digitale qui s'ouvre. Comme le démontre le rapport Villani, l'IA ne va pas être qu'un simple gadget pour geek ou un outil pour les laboratoires de R & D. Il s'agit bel et bien d'un nouveau langage, d'une nouvelle forme d'intelligence qui va progressivement pénétrer les foyers, les bureaux, les usines, les écoles ou les hôpitaux. L'IA va s'inviter au coeur de notre l'aube de ce nouveau monde, la France qui a en grande partie raté la révolution de l'Internet a toutes les raisons d'être inquiète. Car ceux qui ne maîtriseront pas les codes de l'Intelligence artificielle risquent d'être ramenés dans les décennies qui viennent au rang de colonies numériques. Les superpuissances de demain seront celles qui auront mis l'AI au coeur de toutes leurs stratégies. Les Etats-Unis comme la Chine l'ont bien pas avoir peurCette révolution est encore pleine d'incertitudes. Tant sur son rythme que sur son impact, l'IA pose pour l'instant plus de questions qu'elle n'apporte de réponses. Notre inquiétude est donc légitime mais elle ne doit pas nous conduire à l'immobilisme. Il va falloir innover, prendre des risques et choisir ses batailles. La France ne pourra pas tout faire mais elle des atouts qu'elle va devoir exploiter en faisant de la recherche dans l'intelligence artificielle, une vraie priorité nationale. C'est une question de affronter la montée des incertitudes ?Inflation, hausse des taux d’intérêt, Ukraine et maintenant incertitude politique, les chocs se multiplient. Pour évoluer dans un environnement de plus en plus complexe, l’expertise de la rédaction des Echos est précieuse. Chaque jour, nos enquêtes, analyses, chroniques et édito accompagnent nos abonnés, les aident à comprendre les changements qui transforment notre monde et les préparent à prendre les meilleures découvre les offres Cedocument est exceptionnel, unique même. Pour la première fois, le public a accès aux recherches et aux analyses des meilleurs géopoliticiens de la CIA. Quelle sera la carte du monde dans dix ans ? dans trente ans ? Quelle sera l'issue de la guerre mondiale diffuse que nous vivons actuellement ? Le terrorisme va-t-il s'amplifier ? La montée de la Chine et de l'Inde sera-t-elle Dans L’avenir, c’est demain ! 27 propositions pour 2035 » Editions Autrement, 453 pages, une brochette d’experts des philosophes, un expert en géopolitique, un médecin cancérologue, un chercheur en neurosciences, un économiste, un entrepreneur, un ancien commandant du GIGN, un ancien diplomate russe etc., etc. donnent leur vision du monde à venir et leurs propositions à mettre en œuvre dès demain. Nourrir le monde, sortir de la dette et le couple en 2035...Au sommaire de cet ouvrage collectif, on trouve par exemple des thèmes aussi variés que comment nourrir le monde », réindustrialiser la France, le nouveau modèle d'entreprise, la dette est une drogue, comment en sortir?», apprendre autrement ou encore le couple en 2035, mode d’emploi ». Il vient d’être publié le 20 janvier par le Cera, ce club d’entrepreneurs vendéens connu pour ses conférences-débats organisées régulièrement à Pouzauges et à La Roche-sur-Yon, et qui se définit lui-même comme un véritable think tank. Figures vendéennes et nationales Parmi la trentaine de contributions publiées figurent notamment celles de nombreuses personnalités nationales Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de l’environnement, le physicien et philosophe Marc Halévy, le journaliste Alexandre Adler, l’enseignant-chercheur en neurosciences Idriss Aberkane, André-Yves Portnoff, un docteur ès sciences et prospectiviste… Mais aussi de personnalités vendéennes, notamment du président d’honneur de Fleury Michon Yves Gonnord, coauteur de l’avant-propos, ou de l’élu local et ancien président de la FNSEA et de la FAO, Luc Guyau. Tél. 02 51 66 59 00
Pourpreuve, ce rapport de la CIA sur l’état possible du monde en 2020. C’est-à-dire demain. Montée de l’islamisme ? Déclin de l’empire américain au profit des puissances émergentes en Asie ? Incapacité de la vieille Europe à prendre son essor politique et à affirmer son autonomie ?

Première rencontre, hier, avec Nina Bouraoui, interrogée par Philippe Lapousterle. © Crédit photo PHOTO B. D. Publié le 24/11/2018 à 3h52 Le Grand Débat a débuté hier soir avec Nina Bouraoui et Alexandre Adler. bernadette dubourg auteurs très différents ont débuté, hier, la quatrième rencontre du Grand Débat, devant un auditoire particulièrement nombreux, dans la salle de l’Olympia.... auteurs très différents ont débuté, hier, la quatrième rencontre du Grand Débat, devant un auditoire particulièrement nombreux, dans la salle de l’Olympia. Ces écrivains nous disent comment ils voient et comment ils vivent le monde, ces gens ont la connaissance, la générosité, de dire ce qu’ils pensent sans s’opposer », résume Philippe Lapousterle, l’initiateur de ce Grand Débat et l’animateur des Bouraoui est la première à s’asseoir dans le fauteuil rouge sur la scène de l’Olympia. Une météorite de la littérature, auteure d’un premier livre à 24 ans, traduit en 11 langues », rappelle Philippe les gilets jaunesL’auteure vient de publier son 16e livre, Tous les hommes désirent naturellement savoir » JC Lattès. Je parle de thèmes abordés dans d’autres de mes livres, ma mixité une mère bretonne et un père algérien, NDLR, mon homosexualité, de manière frontale. Après 50 ans, j’ai eu besoin de me confronter à mon propre courage. »Sa langue est belle, sa voix douce, ses paroles lumineuses, son propos tellement intelligent Je crois en la bienveillance générale, la seule arme, c’est la douceur envers les autres. On devrait tous être 50 % homme, 50 % femme, le monde irait mieux. » La salle est sous le rencontre se prolonge avec les dédicaces. Même Alexandre Adler est conquis par cette auteure qu’il n’avait jamais rencontrée. Il le dit en montant, à son tour, sur scène, pour débattre autour de son livre Le Temps des apocalypses » Grasset. Il parle aussi du monde, mais avec la gravité et le raisonnement de la géopolitique. Philippe Lapousterle, qui le présente comme un homme de mémoire, de liberté, de risques et de rêves », l’interroge sur les gilets jaunes. Sur le fond, je suis d’accord avec la revendication, même si elle n’est pas cohérente, dire trop c’est trop », assure Alexandre Adler. Il sera sûrement encore question des gilets jaunes, demain, avec les trois prochains invités. La suite de cet articleest réservée aux abonnées. Découvrez l'offre Premium Le journal + L’accès à l'intégralité des articles depuis 1944 + l’Édition du soir + Le Club abonnés Déjà abonné ? Se connecter

Lelivre remonte à 2006. Intitulé Le rapport de la CIA, comment sera le monde en 2020, le politologue français Alexandre Adler y décrit une pandémie qui se déclencherait en Asie et qui serait provoquée par l’Homme. L’auteur évoque «l’apparition d’une nouvelle maladie humaine virulente, extrêmement contagieuse, pour laquelle il n’existe pas de traitement adéquat»
Dans cette crise du coronavirus, nous naviguons tous à vue. On se bat contre un ennemi que l’on ne connaît encore que trop peu. Nous ne savons pas, avec certitude, si le virus peut ou non être transmis par voie aérienne. Nous ne savons pas pourquoi les pays du Sud sont pour l’instant, et si l’on en croit les statistiques officielles, moins touchés par le Covid-19. Le virus est-il sensible à la chaleur ? Ces pays risquent-ils alors d’être plus ébranlés par une éventuelle deuxième vague qui surviendrait à l’automne ? Il n’y a pas de réponses scientifiques solides, pour le moment, à ces interrogations. Nous ne savons pas non plus combien de temps le coronavirus sera le maître absolu du temps et de l’espace dans nos vies. Que la crise dure encore quelques semaines ou plusieurs mois, si ce n’est plus, qu’elle fasse 100 000 morts ou plus d’un million, qu’elle touche massivement les pays les plus fragiles ou non, qu’un vaccin soit trouvé d’ici à l’automne ou pas avant un an, le jour d’après sera, c’est une évidence, bien différent. Les données sont si floues et tellement susceptibles d’évoluer au cours de ces prochaines semaines qu’elles doivent nous conduire à la prudence et l’humilité dans l’exercice de prospective. Autrement dit le monde de demain en l’état actuel des choses est encore, à l’instar de celui d’hier, celui de tous les possibles. Comme de nombreux commentateurs l’ont souligné, chacun voit dans la crise la confirmation de ses propres analyses. Celle-ci est si totale, elle remet tellement en question chaque aspect de nos vies, que toutes les thèses mais aussi tous les espoirs et toutes les angoisses peuvent venir se greffer dessus. C’est une page blanche à partir de laquelle les oracles de tous les camps prédisent, respectivement, la fin de la mondialisation, le retour des frontières, la mort de l’ultralibéralisme, le début de la domination chinoise, ou encore la victoire de Big Brother. On peut voir dans cette crise la revanche des politiques rationnelles et des sachants, tout comme on peut considérer qu’elle risque au contraire de les délégitimer encore plus, eux qui n’étaient pas préparés à y faire face, et donner du grain à moudre aux populistes. La droite dure y voit le renforcement des nationalismes et de la défiance envers ce qui lui est extérieur, la gauche radicale y voit la confirmation des fragilités d’une époque dominée par la logique des marchés, les collapsologues y voient la preuve de l’effondrement de nos sociétés, les écologistes y voient un signe de mère nature et l’occasion de rebâtir un monde plus vert, les fondamentalistes y voient un message de Dieu et un appel à un retour vers la foi, les internationalistes y voient la raison de renforcer la coopération internationale, les autres, souvent libéraux mais pas seulement, parfois gardiens du monde d’hier mais pas seulement, n’y voient rien d’autre qu’une crise sanitaire et espèrent un rapide retour à la normale.Lire aussi Coronavirus les personnalités décédées, hospitalisées, atteintesUn homme nouveau ? C’est parce que toutes ces dynamiques cohabitent, qu’elles se disputent le pouvoir, parce que le monde de demain sera tout aussi politique que celui d’hier et que toutes les idées seront dans l’arène, que l’avenir immédiat est, comme toujours, incertain. Les effets à moyen terme de la crise du coronavirus ne sont pas déterminés, non pas parce que nous ne disposons pas des instruments pour saisir le futur, mais parce que nous ne pouvons pas savoir comment les dirigeants – mais aussi les individus singuliers, les groupes sociaux et les acteurs économiques – vont réagir et agir, et encore moins interagir », écrit Nicolas Tenzer, président du Centre d’étude et de réflexion pour l’action politique Cerap dans un long article publié dans la revue Le Grand Continent et intitulé De la prudence aux temps du coronavirus ». Quelles dynamiques peuvent-elles l’emporter lors du jour d’après ? Les victoires idéologiques et politiques incarneront-elles des moments de rupture de sorte que, dans quelques dizaines d’années, on désignera cette crise comme un point de repère de l’entrée dans une nouvelle ère ? La crise du coronavirus est-elle une révolution susceptible d’enfanter un homme nouveau ? N’est-ce pas là une vision très utopiste de l’histoire ? Qu’est-ce qui empêchera, en effet, une fois la crise terminée, le retour du monde d’hier si ce n’est la contrainte ou, ce qui semble plus hasardeux, la révolution culturelle? Qu’est-ce qui nous empêchera, nous, citoyens d’un monde postmoderne biberonnés à la consommation de masse et qui circulons aussi vite et aussi souvent que les produits que nous adorons, de continuer de vivre comme si rien ne s’était passé ? L’homme a une incroyable capacité de résilience et d’oubli. C’est une de nos grandes misères nous ne sommes même pas capables d’être longtemps malheureux », écrivait Chateaubriand. On peut débattre sur le fait que la crise sonne le glas de la mondialisation ou du libéralisme à outrance, mais on peut dès lors affirmer, sans vraiment risquer de se tromper, qu’elle ne signera pas la mort de l’homme prométhéen même si, le temps d’un moment, elle l’affaiblit et lui montre l’illusion de sa croyance en sa toute-puissance. L’homme d’après la tempête ressemblera à bien des égards et à n’en pas douter à celui d’avant. Et c’est cet homme, ces hommes plutôt liés par une communauté peut-être inédite de destin qui décideront en fonction de leurs choix individuels et collectifs, en fonction des décisions que vont prendre les États démocratiques tout comme les régimes autoritaires, si la crise du coronavirus n’était qu’une parenthèse ou si elle marque la naissance d’un nouveau monde qui, quoi qu’il reste de l’ancien et quoi qu’on en pense, ne pourra pas faire complètement table ou compétition ? La crise du coronavirus a remis l’État au centre du village. L’État est celui qui protège et celui qui paye, celui qui décide et celui qui peut, au moins pendant la période de crise, ralentir le temps et contraindre l’espace. La crise est un test pour tous les États, dans leurs capacités à y répondre et à faire adhérer leurs populations à cette réponse. Les États seront sans doute les principaux décideurs dans le monde d’après, conformément ou non aux choix de leurs citoyens et surtout à leurs propres intérêts. C’est là que le bât blesse. On peut décréter dans des tribunes la fin de la mondialisation ou celle des énergies carbones, mais tous les États n’y ont pas intérêt et tous les citoyens au sein d’un même État non plus. Si le monde de demain est dominé par la Chine, on peut douter par exemple du fait qu’il soit celui de la démondialisation. Le degré de coopération entre les États va être l’un des facteurs les plus déterminants de l’après-crise. De cela dépendront l’aide aux États les plus fragiles, mais aussi la circulation de l’information et d’un éventuel vaccin. En l’absence d’un leadership américain, compte tenu de leur retrait volontaire, et alors que la crise bien que mondiale ne soit abordée – hors Union européenne – que d’un point de vue national, comment espérer que les États soient davantage dans une logique de coopération que de compétition ? Le fait d’être confronté à la même expérience au même moment peut-il renforcer la solidarité internationale, indispensable non seulement pour en finir avec le virus, mais pour affronter les grands enjeux du siècle, de la question écologique à celle du numérique et de l’intelligence artificielle ?Lire aussi Au XXIe siècle, des épidémies moins meurtrières qu'au XXe siècleTolstoï ou Dostoïevski À partir de là, on peut imaginer au moins deux scénarios pour l’avenir, l’un écrit par Tolstoï et l’autre par Dostoïevski, ces deux géants russes derrière lesquels le philosophe et écrivain George Steiner voyait deux visions diamétralement opposées du monde et de la destinée humaine, l’une épique, l’autre tragique. Dans le premier, c’est l’humanisme et la rationalité qui triomphent du combat contre le Covid-19 et des douleurs qui en résulte. Dans le second, ce sont les forces obscures qui l’emportent. Dans l’un, on espère un monde plus juste, plus respectueux de la nature, plus pacifique et plus humain. Dans l’autre, on craint au contraire qu’il soit encore plus injuste, plus indifférent au sort de la planète, plus conflictuel et plus inhumain. La bravoure et la générosité des soignants, la qualité de la réflexion intellectuelle, les signes d’amitié et les élans de solidarité nous font croire que l’avenir appartient à Tolstoï. La résilience de l’ancien monde, les égoïsmes primaires, les perspectives à venir d’États surendettés ou complètement faillis nous font penser qu’il sera celui de Dostoïevski. La pandémie du coronavirus va accélérer les tendances actuelles de l’histoire plutôt que de les remodeler », écrit Richard Haas, président du think tank Council on Foreign Relation dans la revue Foreign Policy. Confirmation du monde postaméricain et du déplacement vers l’Asie, défiance et critique envers la mondialisation, tentation des régimes autoritaires et des hommes forts, accentuation du poids de la technologie dans nos vies sont autant de dynamiques qui pourraient être renforcées par la crise du Covid-19. Si les visions de Tolstoï et de Dostoïevski ne peuvent jamais complètement triompher l’une de l’autre, la vie étant une tension permanente entre ces deux pôles, on peut considérer qu’à l’heure actuelle c’est plutôt le second qui domine. Bien que le pire ne soit jamais certain, il y a plusieurs raisons de penser que le monde de l’après-Covid-19, qui va hériter des tensions et des défaillances de l’ancien en y ajoutant une crise économique mondiale susceptible de fragiliser de nombreux États et d’encourager les comportements égoïstes, sera plus sombre que le monde d’ aussiA quelles conditions sortir du confinement?Coronavirus à Istanbul, la guerre du pain n'aura pas lieu ZF2ea.
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