ï»żLaviolence de lâimpact devrait former un cratĂšre dâenviron 19 mĂštres de diamĂštre. Mais le crash aura lieu sur la face cachĂ©e de la Lune, ce qui signifie quâil ne sera pas visible depuis
Le premier pheÌnomeÌne physique auquel les eÌtres humains sont confronteÌs est celui de la gravitation. Câest le pheÌnomeÌne que le jeune enfant observe en laissant tomber, inlassablement, son gobelet du haut de sa chaise. Il ne suffit cependant pas dâobserver pour pouvoir expliquer et le chemin de lâexpeÌrimentation aÌ la theÌorie peut eÌtre long et difficile, car souvent lâintuition ne suffit pas. Aristote ~385 Ă ~382 La cosmologie dâAristote La premieÌre theÌorie visant aÌ expliquer la chute des corps est due au philosophe grec Aristote. Pour celui-ci, lâunivers est constitueÌ de deux reÌgions diffeÌrentes subdiviseÌes en spheÌres concentriques. Ce sont le monde sublunaire, qui sâeÌtend du centre de la Terre aÌ la spheÌre de la Lune, et le monde supra-lunaire, de la spheÌre de la Lune aÌ celle des eÌtoiles. Pour Aristote, les lois de la nature ne sont pas les meÌmes dans ces deux reÌgions. Le monde sublunaire est imparfait, le monde supra-lunaire est parfait et immuable. Le monde sublunaire Dans le monde sublunaire il y a deux sortes de mouvements la chute des corps, quâAristote qualifie de mouvement naturel, et le mouvement violent causeÌ par une force exteÌrieure comme le lancer dâun objet. Pour expliquer la chute des corps, Aristote semble avoir eÌteÌ inspireÌ par le mouvement des objets dans un liquide. En plaçant divers objets dans lâeau, on constate quâil y en a qui flottent alors que dâautres coulent, certains plus rapidement que dâautres. En immergeant des objets, on remarque quâune fois relaÌcheÌs, les corps lourds restent au fond de lâeau alors que les plus leÌgers remontent aÌ la surface, certains plus rapidement que dâautres. Pour Aristote, la chute des corps dans lâair est un pheÌnomeÌne analogue quâil explique en ayant recours aux quatre eÌleÌments dâEmpeÌdocle. Ces eÌleÌments sont, du plus leÌger au plus lourd, le feu, lâair, lâeau et la terre. Ces quatre eÌleÌments sont preÌsents dans chaque corps mais en proportions diffeÌrentes. Aristote explique que chaque corps tend aÌ occuper la place naturelle de son eÌleÌment dominant. Cette tendance est dâautant plus grande que la proportion de lâeÌleÌment dominant est importante. Ainsi, plus un corps est lourd câest-aÌ-dire comporte une grande proportion de lâeÌleÌment terre, plus il tombe rapidement car sa tendance aÌ occuper son emplacement naturel est forte. Plus un corps comporte une grande proportion de lâeÌleÌment feu, plus il sâeÌleÌve rapidement. Cette propension est facile aÌ constater lorsquâon observe un feu on voit bien que les flammes sâeÌleÌvent et, tout corps contenant une forte proportion de cet eÌleÌment fera de meÌme. Dans cette reÌgion inteÌrieure de lâunivers, des perturbations interviennent souvent, mais lorsque la cause de ces perturbations prend fin le mouvement du corps est aÌ nouveau reÌgi par les lois naturelles. Par exemple, en lançant un objet dans les airs, on lui imprime un mouvement violent, contre nature. Lorsque la cause de ce mouvement violent prend fin, cet objet tend aÌ reprendre sa place naturelle. Dans la conception aristoteÌlicienne de la chute des corps, le vide nâest pas concevable. Comme dans lâeau, le mouvement requiert la preÌsence de corps en interaction et la vitesse du mouvement deÌpend de la composition de ces corps. LâimpossibiliteÌ du vide force donc Aristote aÌ ajouter un cinquieÌme eÌleÌment aÌ ceux dâEmpeÌdocle. Ce cinquieÌme eÌleÌment, appeleÌ eÌther ou quintessence, est preÌsent dans le monde supra-lunaire et comble lâespace entre les planeÌtes et les eÌtoiles. Le monde supra-lunaire La reÌgion la plus externe est le monde supra-lunaire, qui sâeÌtend de la spheÌre de la Lune aÌ la spheÌre des eÌtoiles fixes. Dans cette reÌgion, les corps sont parfaits et immuables. Dâun point de vue geÌomeÌtrique, la spheÌre est le corps le plus parfait. Les corps ceÌlestes sont donc spheÌriques et leur mouve- ment ne peut eÌtre deÌcrit que par des spheÌres en rotation. La theÌorie dâAristote sur le monde supra-lunaire sâinspire de la theÌorie dâEudoxe pour expliquer le mouvement des planeÌtes. Depuis longtemps, les savants avaient constateÌ que sept objets ceÌlestes se deÌplaçaient sur un fond dâeÌtoiles fixes. Ces objets mobiles appeleÌs planeÌtes vagabonds en grec sont le Soleil et la Lune, ainsi que les planeÌtes connues aÌ lâeÌpoque Mercure, VeÌnus, Mars, Jupiter et Saturne. AÌ lâexception de Mars qui, parfois, semble ralentir et meÌme se deÌplacer en sens inverse durant quelques semaines, on avait observeÌ que les planeÌtes se deÌplacent dâouest en est. Eudoxe, neÌ en ~408, a tenteÌ dâexpliquer ces pheÌnomeÌnes en proposant un modeÌle dans lequel la Terre est fixe et les planeÌtes sont situeÌes sur un ensemble de spheÌres transparentes, homocentriques et interrelieÌes qui tournent aÌ diffeÌrentes vitesses constantes autour de la Terre. Quant aux eÌtoiles, elles eÌtaient fixeÌes aÌ la spheÌre la plus exteÌrieure. La theÌorie dâAristote sur la chute des corps preÌsentait des failles majeures, mais en lâabsence dâune meilleure explication du mouvement, elle fut adopteÌe pendant preÌs de 2000 ans. GalilĂ©e 1564-1642 La chute des corps selon GalileÌe La theÌorie aristoteÌlicienne du mouvement est une theÌorie speÌculative », câest-aÌ-dire un ensemble dâhypotheÌses eÌchafaudeÌes aÌ partir dâune observation superficielle et qui ne sont pas veÌrifiables expeÌrimentalement. On doit aÌ GalileÌe 1564-1642 la premieÌre deÌmarche pour eÌtablir expeÌrimentalement une description de la chute des corps. Plusieurs des objections souleveÌes aÌ lâencontre du modeÌle heÌliocentrique de Nicolas Copernic 1473-1543 deÌcoulaient de lâincompatibiliteÌ de ce modeÌle et de la theÌorie du mouvement dâAristote. GalileÌe a compris quâil fallait deÌvelopper une autre theÌorie du mouvement pour que le modeÌle heÌliocentrique puisse eÌtre adopteÌ. Il montre dâabord, en adoptant un raisonnement par lâabsurde, que lâexplication dâAristote nâest pas valide Si les corps lourds tombent plus vite que les corps leÌgers, en attachant ensemble un corps leÌger et un corps lourd, le plus leÌger des deux ralentira le corps lourd et lâassemblage doit tomber moins vite que le plus lourd des deux corps. Cependant, une fois attacheÌs ensemble, ils forment un nouveau corps plus lourd que le plus lourd des deux. Ce nouveau corps doit donc tomber plus vite que le plus lourd des deux. Ce qui est une contradiction. Par conseÌquent, tous les corps doivent tomber aÌ la meÌme vitesse. Du pendule aÌ lâinertie GalileÌe sâest inteÌresseÌ aux pheÌnomeÌnes que les aristoteÌliciens ne pouvaient expliquer aÌ lâaide de leur theÌorie du mouvement, entre autres, le mouvement du pendule. Avec la theÌorie dâAristote, il est facile de comprendre que le corps lourd suspendu au bout de la corde va descendre pour retrouver sa place naturelle. Une fois quâil lâa atteinte, pourquoi remonte-t-il? Ne serait-il pas naturel quâil demeure suspendu au point le plus bas de la trajectoire ? En eÌtudiant le mouvement des pendules GalileÌe utilise divers montages dans lesquels le mouvement sâapparente aÌ celui du pendule. En modifiant le dispositif, il constate que la bille remonte aÌ peu preÌs aÌ la meÌme hauteur dâouÌ elle a eÌteÌ lanceÌe, meÌme en diminuant la pente et en allongeant le parcours de la remonteÌe. La bille perd graduellement de la vitesse dans la remonteÌe et, en lâabsence de frottement, la hauteur atteinte devrait eÌtre exactement celle dâouÌ la bille est partie. Que va-t-il se passer sâil nây a pas de remonteÌe et que la partie de droite du dispositif demeure horizontale? Par un passage aÌ la limite, GalileÌe conclut que la bille devrait rouler indeÌfiniment aÌ vitesse constante. Le mouvement continue donc sans quâaucune force nâagisse pour le maintenir. Cette conclusion sera reprise par Isaac Newton qui en fit sa premieÌre loi du mouvement appeleÌe principe dâinertie. Pour Aristote, lâeÌtat naturel dâun corps, câest le repos et une force doit sâexercer pour quâun objet puisse quitter cet eÌtat. Avec les expeÌriences de GalileÌe sur les pendules, il faut abandonner cette ideÌe. Le deÌplacement en mouvement rectiligne aÌ vitesse constante ne neÌcessite pas lâintervention dâune force qui le maintiendrait en mouvement. Il nây a plus de diffeÌrence qualitative entre repos et mouvement. La chute des corps La chute dâun corps est trop rapide pour quâil soit facile dâen prendre des mesures. Pour proceÌder aÌ une eÌtude quantitative de ce mouvement, il faut pouvoir le ralentir. GalileÌe sâest servi du plan inclineÌ pour eÌtablir un lien entre le temps et la distance parcourue. Laissons-le relater lâexpeÌrience On utilise un plan inclineÌ de 1 coudeÌe1 environ, large dâune demi-coudeÌe et eÌpais de trois doigts, dans lequel a eÌteÌ creuseÌ un canal parfaitement rectiligne dâune largeur aÌ peine supeÌrieure aÌ un doigt, aÌ lâinteÌrieur duquel peut glisser une boule de bronze treÌs dure, parfaitement arrondie et polie. Pour diminuer le frottement, on a garni le canal dâune feuille de parchemin bien lustreÌe. Intervalles de temps et distances GalileÌe mesure la distance que la bille parcourt dans un premier intervalle de temps et constate que durant le deuxieÌme intervalle, elle parcourt trois fois cette longueur. Durant le troisieÌme intervalle, elle parcourt cinq fois cette longueur. Durant le quatrieÌme intervalle, elle parcourt sept fois cette longueur et ainsi de suite. Il consideÌre les sommes partielles des distances parcourues. ApreÌs une uniteÌ de temps, une uniteÌ de distance. ApreÌs deux uniteÌs de temps, quatre uniteÌs de distance. ApreÌs trois uniteÌs de temps, neuf uniteÌs de distance. ApreÌs quatre uniteÌs de temps, seize uniteÌs de distance. Il constate alors que les distances parcourues par un corps en chute libre sont proportionnelles au carreÌ des temps2, \[\frac{d_2}{d_1} = \frac{t_{2}^{2}}{t_{1}^{2}}.\] En eÌcriture moderne, \d=ct^2.\ Composition des mouvements GalileÌe a aussi reÌaliseÌ des expeÌriences sur la composition des mouvements en installant un plan inclineÌ sur une table. Ce plan inclineÌ eÌtait muni dâun deÌflecteur, pour que le mouvement de la bille soit horizontal en quittant le bord de la table. Avec ce dispositif, en choisissant de quelle hauteur il laissait partir la bille, il controÌlait la vitesse horizontale de celle-ci lorsquâelle quittait le deÌflecteur. En faisant lâhypotheÌse que la trajectoire de la bille est une parabole, il pouvait alors preÌvoir le point dâimpact et calculer la diffeÌrence entre la valeur theÌorique et la valeur expeÌrimentale. La figure suivante est une reproduction de la page de notes prises au cours de cette expeÌrience. Sur cette page, GalileÌe repreÌsente sur une verticale les hauteurs de deÌpart de a bille. Il indique eÌgalement la distance des points dâimpact observeÌ et les distances attendues ainsi que les diffeÌrences entre ces valeurs. Câest la premieÌre fois dans lâhistoire quâun tel rapport dâexpeÌrience est fait. Les notes de GalileÌe indiquent quâil voulait comparer les reÌsultats expeÌrimentaux et les valeurs preÌdites par un modeÌle. Il a donc calculeÌ les diffeÌrences entre les distances preÌdites par le modeÌle et les valeurs expeÌrimentales. Pour sâassurer que la courbe geÌomeÌtrique qui deÌcrit le mieux la trajectoire dâun projectile est la parabole, GalileÌe dispose successivement un plan horizontal aÌ diffeÌrentes hauteurs et il enregistre, pour chacune dâelles, les points dâimpact avec la plus grande preÌcision possible. La reproduction de ses notes est donneÌe dans lâillustration ci-dessus. Il donne la description suivante dâune autre de ses expeÌriences pour confirmer la forme geÌomeÌtrique de la trajectoire. Je prends une bille de bronze parfaitement ronde et pas plus grande quâune noix, et je la lance sur un miroir de meÌtal, tenu non pas perpendiculairement, mais un peu inclineÌ, de telle façon que la bille puisse rouler sur sa surface, et je la presse leÌgeÌrement dans son mouvement elle laisse alors la trace dâune ligne parabolique treÌs preÌcise et treÌs nette, plus large ou plus eÌtroite selon que lâangle de projection sera plus ou moins eÌleveÌ. Ce qui dâailleurs constitue une expeÌrience eÌvidente et sensible sur la forme parabolique du mouvement des projectiles. GraÌce aÌ ces expeÌriences, GalileÌe fut en mesure dâaffirmer quâun projectile est en chute libre durant toute la dureÌe du mouvement. La trajectoire du projectile est deÌvieÌe de la ligne droite. Cependant, les distances entre la ligne droite et la trajectoire sont dans le rapport des carreÌs des temps. Par la notion de composition des mouvements, GalileÌe a montreÌ que les objections aÌ lâheÌliocentrisme qui se basaient sur la theÌorie du mouvement dâAristote nâeÌtaient pas recevables. Il sâest alors inteÌresseÌ aÌ la lunette et aÌ lâobservation des eÌtoiles, des planeÌtes et de la voie lacteÌe. Isaac Newton1643-1727 Les lois du mouvement La formulation actuelle du principe dâinertie est donneÌe par Newton qui en fait la premieÌre de ses trois lois du mouvement. PremieÌre loi du mouvement Tout corps au repos ou en mouvement rectiligne uniforme demeure au repos ou en mouvement rectiligne uniforme tant et aussi longtemps quâaucune force nâagit sur ce corps. DeuxieÌme loi du mouvement LâacceÌleÌration communiqueÌe aÌ un corps par une force est directement propor- tionnelle aÌ lâintensiteÌ de la force et inversement proportionnelle aÌ la masse du corps. TroisieÌme loi du mouvement Toute force dâaction sâaccompagne dâune force de reÌaction dâeÌgale intensiteÌ et de sens contraire. De la pomme aÌ la Lune Le probleÌme des trajectoires circulaires des planeÌtes avait deÌjaÌ fait lâobjet de recherches de la part de ReneÌ Descartes 1596-1650 et de Christiaan Huygens 1629-1695. Ceux-ci cherchaient aÌ expliquer ce type de mouvement en ayant recours aÌ une force centripeÌte, dirigeÌe vers le centre de la trajectoire, et aÌ une force centrifuge, qui tend aÌ eÌloigner du centre le corps en orbite. Les premieÌres reÌflexions de Newton sur lâorbite lunaire prenaient eÌgalement en compte une force centrifuge. Sa deÌmarche a pris une orientation deÌfinitive lorsque Robert Hooke 1635-1703, vers la fin de 1679, a suggeÌreÌ aÌ Newton une nouvelle façon dâinterpreÌter le mouvement le long dâune trajectoire courbe. Hooke consideÌrait quâil fallait plutoÌt deÌcomposer la trajectoire dâune planeÌte selon une composante inertielle, dont la direction est tangente aÌ la courbe de la trajectoire, et une composante centripeÌte. En consideÌrant une force dirigeÌe vers le centre, cette approche reconnaiÌt toute lâimportance du corps central. De plus, sâil y a une force attractive entre le Soleil et les planeÌtes, celle-ci doit exister entre deux corps composeÌs de matieÌre comme la Terre et la Lune. En parvenant aÌ cette conclusion, Newton consacre le rejet du modeÌle aristoteÌlicien dâun univers constitueÌ dâun monde sublunaire et dâun monde supra-lunaire reÌgis par des lois distinctes. En adoptant lâintuition de Hooke, la question aÌ laquelle Newton devait trouver reÌponse est la suivant Pourquoi la Lune ne tombe-t-elle pas sur Terre comme le fait la pomme? Les travaux de GalileÌe sur la composition des mouvements aÌ lâaide dâun plan inclineÌ muni dâun deÌflecteur avaient permis de comprendre que la trajectoire dâun projectile peut eÌtre consideÌreÌ comme la composition de deux mouvements. LâhypotheÌse de Hooke souleÌve une question Peut-on concilier la loi de la chute des corps de GalileÌe avec le fait que la Lune ne sâeÌcrase pas sur Terre? Pour reÌpondre aÌ cette question, Newton donne lâexemple dâun boulet de canon. En tirant le boulet horizontalement dâune cer- taine hauteur, il suit une trajectoire parabolique mais prend le meÌme temps pour toucher le sol que si on le laisse tomber aÌ la verticale. Les mouvements, horizontal et vertical, se composent, le trajet parcouru est plus long, mais le temps neÌcessaire pour effectuer ce parcours est le meÌme, il est indeÌpendant de la vitesse initiale. Plus la vitesse initiale est importante, plus la distance parcourue par le boulet est grande. Puisque tous les corps tombent avec la meÌme acceÌleÌration, le temps requis pour tomber de cette hauteur est toujours le meÌme indeÌpendamment de la vitesse horizontale. Ce raisonnement est valide en consideÌrant que la Terre est plate. Que se passe-t-il si on prend en compte la spheÌriciteÌ de la Terre? Si la vitesse initiale est suffisamment grande, la Terre se deÌrobe sous le boule et le temps neÌcessaire pour toucher le sol nâest plus le meÌme. Il augmente avec la vitesse initiale. En augmentant la vitesse initiale du boulet, le temps eÌcouleÌ avant lâimpact est plus grand aÌ cause de la courbure de la Terre. Quâadvient-il si le boulet est tireÌ du sommet dâune haute montagne avec une vitesse treÌs treÌs grande? Dans un tel cas, la Terre se deÌrobe continuellement sous le boulet et celui-ci continue de tourner autour de la Terre. Newton en vient donc aÌ la conclusion que la Lune, tout comme la pomme, tombe » vers la Terre. En consideÌrant cette nouvelle approche, Newton a deÌmontreÌ les lois de Kepler sur le mouvement des planeÌtes. Il restait une question aÌ laquelle Newton nâa pas su reÌpondre et qui a hanteÌ les scientifiques de plusieurs geÌneÌrations. Comment la force dâattraction se transmet-elle entre deux corps qui ne sont pas en contact? Bernhard Riemann 1826-1866 ApreÌs avoir eÌteÌ initieÌ par les matheÌmaticiens Marcel Grossmann 1878-1936 et David Hilbert 1862-1943 aux travaux de Bernhard Riemann sur la geÌomeÌtrie des espaces courbes, Albert Einstein 1879-1955 a apporteÌ une reÌponse aÌ cette question en preÌsentant sa theÌorie de relativiteÌ geÌneÌrale3. Einstein explique que la matieÌre incurve lâespace-temps et cette courbure reÌgit le deÌplacement des corps dans lâespace. PDF
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